Opération estomac : focus sur la sleeve gastrectomie

La sleeve est une opération estomac moins connue que le bypass ou l’anneau gastrique. Pourtant, c’est une des pratiques les plus privilégiées en matière de chirurgie contre l’obésité. C’est pour cette raison que nous avons dédié ce dossier spécial à ce sujet.

Qu’est-ce que la sleeve gastrectomie ?

Cette intervention chirurgicale est actuellement l’une des plus prisées pour lutter contre l’obésité. Concrètement, la sleeve consiste à transformer l’estomac qui a une forme d’une cornemuse en un tube.

Bien que relativement récente, cette pratique suscite l’engouement du grand public. 65 personnes sur 100 optent en moyenne pour cette alternative, contre 30 pour le bypass et 5 pour l’anneau gastrique.

Son avantage ? C’est qu’il ne nécessite pas d’une opération estomac par cœlioscopie, ce qui permet d’éviter les longues cicatrices. En effet, chez les individus obèses, ces cicatrices peuvent impliquer une paralysie du diaphragme et certaines infections postopératoires.

Pourquoi opter pour cette opération ?

La sleeve présente trois avantages majeurs :

  • Elle réduit le calibre de l’estomac : la personne souffrante d’une obésité ne peut plus de ce fait manger une trop grande quantité de nourriture.
  • Elle atténue la sensation de faim, étant donné que la partie de l’estomac responsable de la sécrétion de l’hormone de la faim (la gréline) est enlevée.
  • Elle modifie la flore bactérienne de l’estomac, et donc la perception des goûts du patient pour les aliments qu’il a l’habitude de manger de manière excessive (viande, pâtes, etc.).

Comment se déroule la sleeve et quels sont les résultats attendus ?

Cette opération est réalisée sous anesthésie générale profonde et complète. Elle prend environ une heure, requiert deux jours d’hospitalisation et quelques semaines d’arrêt de travail. Et lorsque le patient rentre chez lui, il doit encore suivre un traitement à base de médicaments anticoagulants, de vitamines et de compléments alimentaires. Pour que la sleeve réussisse, il faut également qu’il pratique une activité physique régulière telle qu’une demi-heure de marche par jour associée à deux séances de musculation par semaine.

En termes d’efficacité, cette opération permet au patient d’éliminer environ 70 % de son surpoids à la fin de la première année. Selon des études scientifiques, celle ou celui qui a choisi cette alternative pourrait bénéficier d’une perte de poids de la masse corporelle globale de 5 à 10 %. Bien entendu, ces moyennes peuvent varier en fonction d’autres facteurs qui sont propres à chaque individu (génétique, suivi, hygiène de vie, efforts réalisés après la chirurgie, etc.).

 

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